Allo la terre? Manua's speaking.

Alors voilà je n'ai pris le temps de lire que peu de vos textes, je vais réparer l'affront de suite, mais comme j'aime assez participer et que cette fois je n'ai pas trop le temps de me fouler je vais vous présenter deux petites séries de vers, avant de vous montrer quelques autres essais.

"

L'univers merveilleux ou je gravite les sens à nu
est plein de probabilités, d'opportunités et d'imprévus ;
et même si on est abandonnés par la belle clochette
on s'y est habitués à cette hilarité désuète.
Tous à moitié chef de bande et complètement paumés,
Par ces slogans qu'ils scandent poussés par notre fierté.

Je me retourne et me tortille dans ma trombe,
dans l'espace de la pensée j'envoie quelques sondes,
les signaux de fumées et les spectres d'uluberlus
continuellement me rejettent sur l'île aux enfants perdus.

"

Et une autre qui se chante :

"

Ce vieux bonhomme était au square
Ce que cerbère est à l'enfer,
'Faut dire qu'il aimait pas les voir
Ces tonnes de chiares dans ses parterres

'Faut dire qu'il y mettait du coeur,
Qu'il aimait tellement les plantes...
Préférait les histoires des fleurs
Elles étaient tellement moins chiantes

Que celles inventées par les hommes
Pour se t'nir chaud auprès du feu
Pour ne pas dire grand chose en somme
Pour se faire croire qu'on est heureux...

Lui était loin d'être malheureux
Dans ses bourgeons à peine fleuris
Que des petit balladins, eux
Venaient admirer le Samedi.



C'était pas un gars de la ville
Et il mettait un point d'honneur,
Un peu comme s'il jouait aux billes
De disperser un peu d'bonheur.

Il y mettait du vert dans l'gris
Un peu pour limiter l'espace,
Ce pas vraiment pour sa mairie
Mais pour y planter son palace

Qu'il partageait bien volontiers
Même s'il aimait pas trop les gens
Il appréciait les regarder
Prendre un petit peu le temps

Il voulait pas trop des camés
Préférait de loin les jeunes filles
Les amoureux qui s'bécotaient
sur les bancs publics le samedi.




Et si j'parle de lui au passé
Même s'il n'est toujours pas mort
C'est que son fantôme j'l'ai rencontré
Qui traîne, traîne ses pattes dehors.

Il déambule tout seul maintenant,
Tout seul parmi tous les passant
Qui poussent sur le parking leurs chariots
Là où le square vivait plus tôt

Ils ont tué tous ses enfants
Pour construire un supermarché
Piétinés ses parterres d'antan
Pour que tout le monde puisse manger

Et avec le goudron puant,
du square a disparu l'esprit
Avec ces gens qui s'passent devant
Pour faire leurs courses le Samedi...

...

Et avec le goudron puant,
du square a disparu l'esprit
Avec ces gens qui s'passent devant
Pour faire leurs courses le Samedi...


"


C'est un poil tristounet tout ça mais j'espère que vous aurez apprécié.

Énormément apprécié !

Et j'applaudis aussi l'effort de tes vers et ton vocabulaire ! Il y a bien longtemps j'ai moi même écris des petits textes dans le style la mais je n'ai jamais aimé les vers, pour cela ça ne rimait jamais vraiment bien !

Continue comme ça c'est fabuleux !

Zaza

Héhé merci, mais tu t'en doutes je n'ai pas attaqué avec les textes dont je suis le moins fier.

Bon bah il me reste plus qu'à commencer à lire les vôtres.

Et j'ai beau me débattre, pour que les cœurs s'expriment,
Leurs querelles, en bas, priment, et jettent mes espoirs dans l'âtre.
Les cocardes toujours se peignent et les mères pleurent encore
Leurs fils qui à la guerre saignent, heureux de leur sort.


J'ai posté celui-çi car le deuxième vers comporte trop de syllabes et j'arrive pas à résoudre ça...

Bon je ne suis pas du tout une professionnelle de la critique, donc je ne pense pas qu'il faille prendre au sérieux ce que je dis [phase de décribilisation achevée].

Alors personnellement, je n'ai pas du tout aimé le premier. Aucune image ne m'ait venu à l'esprit. Je suis restée en dehors du texte. En fait j'ai presque l'impression que c'est une suite de mots sans sens véritable. Et je ne trouve pas que cela soit chantant, sauf les deux premiers vers que j'aime beaucoup.

Le deuxième, j'ai préféré- même si cela me rappelle terriblement ces désespérés avec leurs guitares qui crient la misère du monde sans en avoir vu une infime partie. Je précise que je ne dis pas que ça soit ton cas, c'est juste que les mots que tu utilises me font penser à quelqu'un que je connais, qui lui, est dans ce cas... mais bon, je ne fais que raconter ma vie, là. A part ce petit détail qui m'a néanmoins embêté à la lecture, je trouve que les images que tu nous proposes sont vraiment jolies. Tristes, mais infiniment belles. La fin m'a déçu- mais je pense que c'est fait exprès. Un retour à la réalité brutal, cependant.

"Ils ont tué ses tous ses enfants" > par contre, pourquoi y'a t-il ses tous ses ? J'ai pensé à un jeu de mots avec toussé, mais je doute...

Faute de frappe je vais éditer ça.

Niveau misère, j'imaginais un personnage. Je ne suis pas lui. J'ai vu des trucs pas roses, j'en ai vu des plus belles comme tout un chacun.

Le premier est incompréhensible, en un sens. Même moi je ne le comprends pas en totalité. Il me rattache seulement à une période de ma vie que je veux garder en mémoire. Sombre et tout à la fois parcourue de rencontres inoubliables. Dans mon référentiel ce texte symbolise cette période, de par son sens (ou non-sens) entre autre. Et voilà moi aussi j'ai tapé ma vie.