Un petit texte qui me passait par la tête... Cadinyth

*S'assoit au bureau et déroule un parchemin vierge*
*Prend une plume et s'apprête à écrire

*Se tourne et voit ses deux amies, confidentes et compagnons de fortune Floralia et Laurélia parler d'un quelconque villageois retrouvé ivre sur la place du village la lune dernière...*

*Sourit et se penche sur sa page blanche*

Voilà maintenant une dizaine d'année que tu n'es plus dans ma vie.
L'as tu déjà été au moins une seule fois?
T'es tu soucié de moi quelques fois...Je ne sais pas.

Je t'ai tellement haie que j'en ai oublié que tu étais mon géniteur...Cet homme que certains appellent « Père ».

*Se souvient*

C'était le printemps, le soleil enveloppait la ville de ses rayons, les oisillons piaillaient dans les arbres et les fleurs avaient éclos...mon cœur moi était meurtri.
Tu étais marin, tu nous quittait souvent maman et moi.
Tu partais plusieurs lunes, et chaque nuit j'espérais que tu ne reviennes jamais!
Je priais une force supérieure, l'esprit de la mer peut être, de t'engloutir...de laisser ton corps à milles lieues pour ne plus t'avoir face à moi!
Je ne te voulais pas dans un cercueil quelque part, l'idée que l'on puisse te rendre hommage sur ta pierre tombale me révoltait!
Je te voulais loin de moi, de nous, de la terre...

Cela faisait quelques lunes que tu avais rejoint la mer et ses tumultes.
La maison était silencieuse.
Les cigales chantaient dans les alentours et on entendait le rire de quelque villageois qui s 'étaient réunis près de la place au grand rocher.

J'aimais cette place, cet immense rocher planté là, au milieu d'une plaine sans arbre.
De jolies fleures mauve l'entouraient, et il ne manquait qu'un conteur d'histoire à son sommet pour que cet endroit soit paradisiaque.
J'aimais m'endormir contre son flanc et me réveiller quelques heures plus tard au chant d'un oiseau.
J'y allais parfois y trouvant de jeunes filles absorbées par leur conversation au sujet d'un nouvel arrivant, ou d'un bucheron bâti comme un dieu!
Je me terrais dans un coin et écoutais les rumeurs...

Cette nuit là, on frappa à la porte.
Maman était en train de tisser une laine pour le bébé qu'elle attendait.
Et moi je la regardais faire.
Ces doigts fins et agiles qui domptaient cette pelote de laine pour en faire ce qu'elle voulait.
Elle était si jolie. Des cheveux long tressés sur le coté, des yeux clairs comme son âme, une fine bouche aux lèvres rouges, un sourire angélique...la seule chose qui était laide dans sa vie...c'était toi!
Je me souviens des nuits entières qu'elles passait à pleurer après tes coups!
Et chaque matin elle t'embrassait, te préparait ton repas et venait s'asseoir près de toi, souriante...même meurtrie.

Je te détestait pour deux.
Je ne comprenais pas pourquoi elle te pardonnait, pourquoi elle ne s'enfuyait pas!
Je voulais qu'on t'abandonne, qu'on aille vivre dans un e grotte, rien que toutes les deux, te laissant seul avec tes démons, tes cauchemars et tes peurs!
Lorsqu'on frappa à la porte, j'avais peur que ce soit toi...
Je me suis levée brusquement, mon sang bouillonnant!

[/Hrp] A suivre [/Hrp]

[/Hrp] Suite et fin [/Hrp]

Maman s'approchait de la porte, le pas sur et ouvrit. On lui donna un parchemin portant le sceau royal...on te déclarait mort!
Elle s'effondra sur le sol, je me réjouissait!
Elle pleurait, je voulais hurler ma joie!
Je me suis approchée de maman et je me suis blotti dans ses bras, de longues heures durant...
Elle me raconta pourquoi elle t'aimait tant...et moi j'acquiesçais, rendant grâce intérieurement à cette divinité qui t'avait fait périr.

Maman et moi vivions seule depuis maintenant une saison entière et l'enfant n'allait pas tarde à arriver.
Je n'avais que huit ans, mais je faisais mon possible pour l'aider dans les tâches quotidiennes. Elle était faible et je ne voulais pas qu'elle se fatigue davantage.

Un soir, alors que je préparais une bouillie de poisson, elle me demanda d'aller chercher Annah, la voisine, pour l'aider à enfanter.
Je me précipitais hors de la maison et alla chercher la vieille dame du village, cette Annah.
Arrivée à la maison, elle me demanda une bassine d'eau bouillante et un morceau de tissu!
Je m'exécutais, puis on me demanda d'attendre hors de la chambre.
Le temps me semblait long, l'air irrespirable.
Le ciel et très sombre et la lune trop timide. J'avais le cœur serré et l'estomac noué..
Les cris...ces cris, cette voix stridente qui transperçait mon âme. Ces râles de douleurs qui se propageaient le long de mon corps. Mes yeux étaient fixes, mes jambes tremblotantes et la voix de ma mère si aiguë...jurant comme possédée!
Quelques heures plus tard, Annah vint me chercher et j'allais voir ma tendre mère.
Je la trouvais pâle, les yeux presque clos, les larmes coulaient le long de son visage.

« Maman, il est où le bébé?
Ma chère Cady, ton petit frère n'a pas survécu, il a rejoint les anges aux cieux »

Je vis Annah sangloter dans un coin de la salle.
Je ne comprenais pas...Puis ma mère me prit la main et me dit:

« Cady, il te faudra être forte, la vie n'est pas facile. Il nous faudra remonter nos manches et vivre malgré l'absence de ce bébé que nous avons toutes les deux tant attendu.
Maintenant, va te coucher, il se fait tard! »

Mon enfance s'écroulait ce soir là, je n'avais plus de frère et à mon réveil...j'étais seule au monde.
Ma mère avait décidé de m'abandonner elle aussi et de rejoindre son fils chez les anges.
Aujourd'hui je comprend qu'elle avait trop souffert et que son souffle l'avait quitté, trop las de respirer.

*relève la tête se sentant étouffer par les mots qu'elle venant de poser sur le papier*

Vraiment sympa ce texte même si j'ai l'impression que je l'ai déjà lu ! Serait-ce un ancien texte que tu es écris ??? Va savoir je sais plus ^^ Enfin toujours très sympa de le relire !

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