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 Un texte sans nom.

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ArA
Petite souris grignoteuse de lettres
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ArA


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Date d'inscription : 24/11/2009
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Localisation : France, Alsace

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MessageSujet: Un texte sans nom.   Un texte sans nom. EmptyLun 5 Avr - 21:07

Prélude :

Nous sommes à une époque proche de la notre, bien que les technologies soient remplacées par d'autres choses. Le début de l'histoire débute dans un lieu connu mondialement par son rayonnement commercial. Nous vivons dans un royaume, le plus grand du siècle, voir même du millénaire. La
société du pays est découpée en classes sociales assez marquées,
mais l'économie du pays est assez bonne pour que les plus démunis
puissent vivre convenablement. Pourtant certains rêvent de casser le
système d'aristocratie mis en place depuis toujours, et c'est face à
bons nombre d'extrémistes du Tiers-état que notre héros doit faire
face.

Chapitre I :

Une ombre s'approche, silencieuse, vers de la demeure dans la nuit. Il rase
les murs, se faufile à travers eux, et entre dans l'enceinte du
bâtiment. Il se trouve dans une cour, éclairée par un mince halo
émit par la Lune, fébrile. Profitant de cette quasi-obscurité, il
avance à découvert, traversant la cour d'un pas néanmoins au
aguets. Il atteint enfin le portique dans ce qu'il lui semblait une
éternité puis poussa lentement la porte coulissante. Le maître des
lieux, habitant au cœur de la zone aisée, ne se doutait pas un seul
instant qu'un membre de la Guilde des Assassins de la ville ait
été payé pour faire sa basse besogne, surtout ici dans un
quartier si tranquille. Il ne se doute pas un seul instant que le
royaume se trouve à l'aube d'une révolution longtemps préparée à
l'avance, et il va faire les frais de sa quiétude. L'homme camouflé
sous ses vêtements, il monta hâtivement les quelques marches le
séparant de la chambre de sa victime, ouvrit lentement la porte et
se faufila à l'intérieur. Ce qu'il allait faire ne l'enchantait
guère. S'en prendre à la noblesse risquait de créer à la Guilde
de sérieux ennuis si la révolution rate. Surtout que faire ce qu'il
doit faire comme il va le faire, ce n'est pas très éthique de la
part d'un assassin. Il lui mit un mouchoir imprégné de chloroforme.
Sa victime s'agitait tout d'abord, avant de se calmer, puis de
redevenir inconscient. « Je n'aime pas du tout ça, se dit
l'assassin ». Il prit le corps sur lui, et, lentement, avec
mille précautions, il descendit les marches, accablé de ce poids
supplémentaire. Il sorti du domaine cette fois-ci en rasant les
murs, manquant de tomber par deux fois, à cause d'une verdure un peu
trop sombre pour être aperçue à temps. Une fois dehors, il se
précipita dans la forêt. Il marmonna quelques mots, comme une
insulte, quand il se prit une branche basse, puis continua son
chemin, imperturbable. Ça n'était pas dans ses habitudes de faire
autant d'erreurs, autant de bruit, et il se dit que si ses employeurs
avaient demandé qu'il fasse ''comme d'habitude'', ça aurait permit
d'éviter ces désagréments. De plus, il est presque sur que
quelqu'un l'avait entendu. Il repensa alors à ce qu'on lui avait
certifié. Sa femme était parti en voyage avec ses deux filles.
L'homme, occupé par des affaires commerciales, était resté en
ville avec son fils, qui devait le succéder à sa majorité, dans
3ans tout au plus. Il aurait très bien pu s'occuper de lui aussi,
mais ils lui avaient dit qu'il était spécial, et qu'on ne devait le
rencontrer que le plus tard possible. Il se doutait bien que ses
employeurs tiennent beaucoup à cet enfant, et qu'ils préfèrent
mettre tout en ce qui concerne la mort de son père sur le dos de la
Guilde. Mais bon, ce n'est pas le moment de penser à ça. Le plus
important, c'est de retourner à la cachette au plus vite. Après ça,
et surtout après avoir reçu sa paye, il aurait tout le temps d'y
repenser. Le Maître de la Guilde a longtemps réfléchi avant
d'accorder l'aide de la Guilde à ces étrangers, mais le prix qu'ils
ont été enclin à dépenser ont changé la donne. Sur le chemin du
retour, il vit un nuage obscur se former puis s'éclater en tous
sens. Après avoir regardé attentivement cette forme noire et
mouvante, en faisant une courte halte, il vit alors ce qui le
composait. Une horde d'oiseaux, noyant la Lune dans la masse, fuyait
tous le lieu du crime. Il frissonna, accablé de ce mauvais présage
puis continua sa route. L'assassin, de retour chez lui, s'assit. Il
avait trois heures d'avance avant l'arrivée des étrangers. Il avait
largement le temps de décuver. Il se prit une choppe pour
s'éclaircir ses idées. Une organisation aussi bien structuré sans
que le royaume ne s'en rende compte, une somme aussi élevé pour un
modeste noble de campagne, et un fils dont il ne sait rien mais qui
l'intrigue plus qu'il ne le voudrait. Sa victime commença à bouger.
Il prit rapidement un mouchoir, l'imprégna du liquide et lui apposa
violemment sur son visage. Le temps passa. Quelqu'un toqua à la
porte. L'assassin se saisit de son arme, puis alla se mettre dans un
coin d'ombre en attendant que son visiteur soit à découvert. La
porte s'ouvrit, et il aperçut trois hommes d'assez grande taille, et
un quatrième plus petit. Ils s'avancèrent alors, lentement,
attendant que leur hôte se montre. L'assassin se glissa lentement
derrière la porte, leur montrant bien que si ils tentaient de fuir
leur engagement, il n'hésiterait pas longtemps avant d'en finir avec
eux. Il fit signe aux hommes de s'assoir le plus courtoisement
possible, puis s'assit à côté d'eux.

Chapitre II :

Un jeune homme entendit des bruits de pas à la fenêtre. Tout d'abord
ne sachant pas très bien discerner son rêve érotique de la
réalité, brutale, il se leva lentement. Il entendit au loin une
juron, et son esprit se clarifia rapidement. Il s'approcha de la
fenêtre et aperçu une silhouette au loin, à la forme plus que
bizarre. Bien que la nuit batte de son plein, la Lune laissa
s'échapper un rayon de lumière en direction de l'ombre mouvante. Il
l'aperçu alors. Un homme, habillé d'une longue cape noire, frappé
du blason de la Guilde des Assassins, le dévisagea, ou presque. Le
garçon comprit que l'homme avait conscience qu'on l'observait, mais
ne savait pas où elle se trouvait. Il vit dans sa main une dague à
moitié camouflé dans ses vêtements. Mais son œil, violet, fut
attiré par ce que portait cet homme. Son père, différent de lui en
tout point, petit, maigre, faiblard, sauf peut-être son sens des
affaires qu'il lui a inculqué, et le sens de l'honneur et du devoir.
Cela ne dura qu'un instant, mais le jeune homme détailla mille
choses, à tel point qu'il se surprit lui-même. Normalement, à une
telle distance, aucune personne n'aurait été capable de dire qui
portait cet homme, et même de dire si c'était une femme ou un
homme, et pourtant il a su tout de suite reconnaître le blason des
assassins, qu'il n'avait vu que dans des livres, et il avait vu ce
tatouage sur son bras représentant un . Ce signe resté gravé dans
son esprit, il pensa à une multitude de choses en un instant. Qui
est-ce? Qui et pourquoi a-t-on payé la Guilde pour tuer son père,
pourquoi emmènent-t-ils le cadavre? Qui est-ce? Il n'arrivait pas à
se concentrer, son sang se mit à battre rapidement, il perdu la
notion de temps, puis d'espace. Ce qui se trouvait autour de lui
s'obscurcissait encore de plus en plus jusqu'à devenir opaque, et
c'est d'un dernier hurlement de haine qui déchira le ciel. De
nombreux oiseaux prirent alors leur envol. Après quoi, il
s'agenouilla, pleurant à moitié, rageant de ne pouvoir rien faire.
Il aurait aimé sortir, courir après le meurtrier, il l'aurait
surement rattrapé vu ce qu'il portait si le jeune homme n'avait pas
des difficultés à se déplacer. Il était atteint d'un problème au
niveau de la colonne vertébrale, et avait du mal à se mouvoir
depuis la naissance. Combien de temps eut-il resté ainsi? Personne
ne le sera sans doute jamais, mais à l'aube, il le leva, sortit de
sa chambre, écoutant les gardes lui annoncer la triste nouvelle, et
sans mot dire, marcher lentement dans la cour, celle là même que
son père avait traversé la veille, surement déjà mort. L'homme en
charge du savoir du jeune garçon marchait à ses côtés, évoquant
toutes les responsabilités qui l'accablaient désormais, comme quoi
il devait d'abord penser à l'entreprise familiale avant de s'occuper
du meurtre, et que, vu que personne n'a retrouvé le corps, on
ferrait l'enterrement d'un cercueil vide dès que la famille sera
rentré de la maison principale, à la campagne. Il ne parla à
personne de ce qu'il avait vu cette nuit, gardant pour lui une
rancœur sans limite à son égard.
Les jours qui suivirent, il fut contraint à des leçons beaucoup plus
poussés, beaucoup plus approfondies et surtout beaucoup plus
longues. Il devra succéder son père dans trois jours, le lendemain
du jour ou sa mère et ses sœurs seront rentrés. Alors ce jour là
il commencera son travail de noble. Il ne parlait presque jamais
durant tous ces cours, sauf pour répondre aux interrogations qu'on
lui posait sur l'agriculture, la milice en place dans le royaume...
Les hommes s'occupant de la propriété ont tout de suite compris que
le jeune n'était plus un ami avec qui on a joué durant l'enfance,
mais désormais notre maître à qui l'on doit obéissance, et avec
qui on doit savoir où est notre place. Le nouveau maître des lieux
ne souffrait pas de cet soudaine mise à l'écart, conscient de son
rôle, il s'attelait encore plus que d'ordinaire, et fut heureux de
constater que personne ne cherchait à lui parler de son père. On ne
parle pas des défunts en dehors des enterrements, et à partir du
moment où l'on aura mit son cercueil en terre, on ne prononcera plus
son nom.


Dernière édition par ArA le Lun 5 Avr - 21:47, édité 7 fois
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