Ecrire sans réfléchir

Je viens d'écrire ce petit texte, et je l'ai survolé pour enlever les fautes d'orthographe, donc il ne doit sans doute pas être parfait :/

LE RÉVEIL EST
PLUS REDOUTABLE QUE L'ON NE CROIT

Un énorme gâteau aux framboises se dirige vers moi. Littéralement. Seize bougies multicolores sont fièrement plantées sur le nappage blanc et leur flamme incertaine vacille tandis que le fragile édifice se fige devant moi. Je m'apprête à plonger élégamment la tête dans la crème fouetté quand le gâteau commence à résonner d'un bruit étrange. Pas du tout propre à une pâtisserie de ce genre, ni à aucune pâtisserie du tout en y réfléchissant bien. Le bruit se précise, devient une sonnerie stridente qui s'amplifie encore.

C'est à ce moment là que ma main s'abat sur mon réveil qui a eu l'indélicatesse de se déclencher un dimanche matin, comme il le fait un dimanche sur deux. Cela en devient agaçant, mais je préfère repousser ce problème à plus tard. Je me retourne, plonge le visage dans mon oreiller tout ce qu'il y a de plus réel et tente d'en faire de même avec le gâteau qui m'attend dans mon rêve. Malheureusement, il s'est enfuit loin de moi.

Poussant un gémissement pour la forme, je décide de profiter de ce dimanche matin, après tout il est déjà … 5H34 ! Je sens la fureur poindre le bout de son nez et m'empêche par tout les moyens de ne pas envoyer valser ce réveil plus que désagréable qui ne trouve rien de mieux à faire que de déranger les gens à une heure aussi indue. Et dire qu'il se permet de ne pas se manifester quand j'ai besoin de lui, c'est à dire le seul jour de la semaine où j'ai un contrôle en première heure, comme mardi par exemple ! Mais bon, halte au récriminations. Puisque je suis réveillée, pourquoi serais-je la seule à en profiter. Et puis, étant une adolescente en rébellion contre toute forme d'autorité ( dixit mes parents, je ne voudrait pas avoir l'impolitesse de les contredire ) je m'en vais de ce pas réveiller le reste de la maisonnée.

Je descends les marches en sautant allègrement, synonyme de bruyamment dans ce cas là, et fonce dans la cuisine fraîchement repeinte qui embaume toujours délicieusement la peinture fraiche. ( Et là, je préviens : je suis une adepte de l'ironie, je tiens à le signaler pour les personnes – comme mes parents – qui n'y pigent rien ! ) J'ouvre les fenêtres en grand, bien qu'il fasse environs 3° dehors, et je me mets de l'eau à chauffer dans une casserole, et fait tomber les trois autres par terre. Oui, je suis très maladroite. N'entendant aucun bruits dans la chambre de mes parents, à l'étage supérieur, je soupçonne que mon réveil personnalisé n'as pas été d'une grande utilité jusqu'à présent.

Prenant le chat dans mes bras, je remonte l'escalier à pas de loup, cette fois. Tenant le chat d'une main, ce qui n'est pas un exercice facile compte tenu de la corpulence assez impressionnante de cet animal, je tourne minutieusement la poignée de la porte de leur chambre et pousse le chat vers l'intérieur. Pour terminer mon plan machiavélique, je vais dans le jardin des voisins chercher leur caniche. Celui ci est très excité en me voyant. Il faut dire qu'il m'apprécie assez grâce aux dons de nourriture que je lui fait de temps en temps. Je me saisit donc du chien, le cale sous mon bras, ce qui est moins périlleux qu'avec mon propre animal, et prends bien soin de laisser la porte entrouverte quand je rentre dans la maison. Je remonte l'escalier dans la plus grande discrétion et jette le chien dans la cage aux fauves, plus connue sous le nom de chambre de mes parents. Je me précipite sous ma couette et attends que la magie opère.

Et je n'attends pas très longtemps, car sitôt la précieuse couette
remontée sur ma tête, j'entends le chat hurler, le chien japper, des bruits de bagarres, de sauts et de chutes, les hurlements de mes parents, des pas pesants dans l'escalier, deux portes claquer et tout cela dans cet ordre. Je me tasse alors sous ma couette et guette l'inévitable, qui ne tarde pas …

« LEIIIIIIGH ! Viens ici tout de suite ! Dépèche toiiii ! »

Je souris à l'idée des arguments que je vais leur avancer pour prouver que je n'y suis pour rien dans cette histoire quand le souvenir de la casserole d'eau pour mon thé me fait perdre ma gaieté. J'imagine alors l'engueulade qui va suivre ... Et oui, la vie d'ado à problème à ses désagréments.

FIN

Maîtresse des lieux Messages : 132 Date d'inscription : 09/10/2009 Age : 35

Vraiment je te le dis ton texte je l'adore. Il et frais, revigorant, sympathique et même tout simplement jouissif. C'est un peu le genre de chose qu'à certains moment on aimerait tellement faire à ses parents mais qu'en réalité on ne fait jamais ! En espérant tout de même que tu n'es pas fait subir ça à tes parents ^^.

Tu as en plus de cela une superbe écriture, simple et avec un vocabulaire génial. A côté de ça moi je vais me cacher dans un coin et apprendre mon dictionnaire par cœur !

Enfin, continues comme ça moi j'adhère totalement.

Zaza

Ooh merci ça me fait tellement plaisir ce que tu me dit :') J'en suis toute retournée. Et sincèrement, je ne trouve pas que tu doive aller te cacher, j'adore tes textes n___n

Je te rassure, je n'ai jamais fait subir ça à mes parents, même si je suis tentée de temps en temps Razz

Et puis je ne me ferais pas prier pour continuer, j'adore Very Happy

Waouw, que de vocabulaire. Ecrire sans réfléchir Icon_smile

J'aime beaucoup ton style. Il est très entrainant, et on ne peut pas s'empêcher de le lire d'une traite.

Je n'ai pas très bien quelques petites choses par contre, sans doute à cause de mon vocabulaire défectueux.

Spoiler:

En espérant que la prochaine fois, tu puisses manger ton gâteau le dimanche où il ne sonne pas^^.

Merci c'est très gentil Very Happy

Ça me fait très plaisir.

"Je descends les marches en sautant allègrement, synonyme de
bruyamment dans ce cas là"
Si c'est allègrement que tu ne comprend pas, ça signifie gaiment (:

"dixit mes parents"
Et là, je cite " mes parents ", un peu comme si je disait " selon mes parents "

Voilà, j'espère t'avoir aidée Very Happy

Et encore merci ^___^

Maîtresse des lieux Messages : 132 Date d'inscription : 09/10/2009 Age : 35

J'en veux d'autres :p J'en veux d'autre ^^

Et n'hésite pas bien sûr à faire le tour du forum Very Happy

et à y déposer ta marque un petit partout !

Zaza

C'est en préparation ;D

Voilà, ce n'est pas la suite de ma précédente histoire, mais je pense que j'en écrirait une parce que j'aime bien le personnage, mais juste une petite envie du moment. Encore une fois, je n'ai ni réfléchi ni travaillé, j'ai écris ce qui me venais (:

La marche nuptiale retentit dans l'église. J'entends les ondes sonores rebondir contre les murs en pierres apparentes, contre les ogives délicatement sculptées qui ornent le plafond, contre les vitraux multicolores pour venir se répercuter dans l'allée centrale. Le moment est arrivé, elle s'avance vers moi, enveloppée dans sa voluptueuse robe blanche. La pureté faite femme. Accompagnée de son père. Je ne peux voir son regard, son visage est recouvert d'un voile vaporeux. Cette vision m'étourdit, mon cœur se serre. De bonheur ? D'anxiété ? Je n'arrive plus à penser. La musique est trop forte, la lumière trop éblouissante, les odeurs d'orchidée et de pivoines s'entremêlent en un parfum entêtant. Je dodeline la tête, le visage toujours sérieux, je ne veux pas me trahir. Je me convainc de ne pas vomir ici, ce serait de mauvais goût. Je pense à tout ce que j'ai pu faire dans ma vie avant d'en arriver là. Tout les choix, les chemins que j'ai pris qui ont été décisifs. Je secoue imperceptiblement la tête, elle est déjà devant moi. Le prêtre parle encore et toujours d'une voix monotone, des sueurs froides me coulent dans le dos. Je croise un semblant de regard de ma future femme qui, sous son voile, semble papillonner des yeux anormalement. Un malaise de sa part ne serait pas du luxe pensais-je, avant de me morigéner. Après tout ce que nous avons traversé, il ne manquerais plus que je lui souhaite malheur. Tout à mes pensées, je remarque à peine son “ Oui, je le veux “ pourtant sonore. C'est bientôt à moi. Je commence sérieusement à angoisser. Et le prêtre, toujours à marmonner dans sa barbe. Mes oreilles bourdonnent, je n'arrive pas à comprendre ce qu'il dit. Cependant, les regard de l'assemblée tournés vers moi, ceux du prêtre et de ma fiancé qui me fixent intensément, un petit sourire pour lui et un grand pour elle, et l'immense silence qui règne, pesant, comme une chape de plomb, me font sentir que c'est à moi de parler. Plus j'hésite, plus le silence se prolonge. Je réalise alors que le cours de ma vie va irrémédiablement changer à l'annonce de ma réponse. Je savoure ce moment qui s'éternise, je ne le revivrai plus jamais, en tout cas plus comme ça. Cette sensation que d'une seconde à l'autre, je peux faire basculer ma destinée d'un coté ou de l'autre. Selon le petit mot de trois lettres que je vais dire, je me vois sortant de l'église sous les grains de riz que nous jettent l'assistance, ma désormais nouvelle femme comblée de bonheur, ou courir dans l'allée sous le regard incrédule de nos invité. Vais-je le dire ? Vais-je faire ce petit pas en avant ? Cet instant s'éternise, pourtant ma pensée n'a duré qu'une seconde, ainsi dire une éternité dans cette situation. Je scelle alors mon avenir.

“ - Oui, je le veux “ Pour le meilleur et pour le pire ...

Maîtresse des lieux Messages : 132 Date d'inscription : 09/10/2009 Age : 35

Après une petite semaine de vacance je découvre à nouveau un très joli texte qui j'avoue m'a fait attendre un sprint dans l'allée de l'église !

Ne change surtout pas ta manière d'écrire, toujours franc et juste ! J'adopte Very Happy

Zaza

Hiii merci ça me fait très plaisir Very Happy

Et oui je sais qu'on attendais tous une fuite, mais justement je trouvais ça trop prévisible Razz

En tout cas merci beaucoup ^^

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